Introduction et dynamique stratégique d’une opération de fusion acquisition
Une opération de fusion acquisition est une transaction portant sur le transfert d’une activité économique dont la forme, l’objet et le périmètre sont définis entre les parties. Les parties prenantes (entreprises industrielles, fonds de private equity, États, familles, établissements financiers, etc.) s’accordent sur un prix et des modalités de la transaction et notamment le choix d’une méthode de paiement : cash, titres ou même les deux. Il est essentiel de distinguer valeur et prix.
L’étude des motivations stratégiques d’un rapprochement peut être abordée à partir de plusieurs typologies complémentaires. Un rapprochement entre deux entreprises industrielles ou commerciales peut aussi bien s’inscrire dans une logique stratégique que dans une logique purement financière. Selon leurs motivations stratégiques, les fusions acquisitions sont classées en quatre catégories : les opérations horizontales, les opérations verticales, les opérations de diversification et les opérations conglomérales. Les motivations des opérations de croissance externe peuvent être de deux types : offensives ou défensives selon le positionnement stratégique de l’acquéreur par rapport à sa cible.
La prime de contrôle est le plus souvent expliquée par les synergies anticipées. Pour l’acheteur industriel, le diagnostic stratégique doit permettre d’estimer les principales synergies attendues, ainsi que leurs coûts et leurs délais de mise en œuvre respectifs. Elles peuvent être de deux natures : synergies de revenus ou synergies de coûts. La prime de contrôle, qui est la majoration du prix payé par l’acquéreur pour prendre le contrôle d’une entreprise, s’explique majoritairement par la valeur actuelle des synergies envisagées. D’après différentes études empiriques, plus de la moitié des opérations de rapprochement sont des échecs dans la mesure où elles ne créent pas la valeur anticipée lors du diagnostic stratégique.